NEUROLOGIE
Rêvasser, c’est bon pour le cerveau
NOUVELOBS.COM | 14.05.2009 | 10:07
Ne blâmez plus les doux rêveurs, leur cerveau, contrairement aux apparences, est en pleine bourre ! Bailler aux corneilles permet de s’atteler à la résolution de problèmes complexes.
Rêver éveillé booste le cerveau ! C’est la conclusion d’une étude, de l’Université de Colombie-Britannique, au Canada, publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences (PNAS). Selon les neurologues, l'activité de nombreuses régions du cerveau augmente lorsque notre esprit vagabonde.
«L’errance de l’esprit est généralement associée à des choses négatives, comme la paresse ou l'inattention», explique l'auteur principal, la professeur Kalina Christoff, du Département de psychologie. «Mais cette étude témoigne que notre cerveau est très actif quand on rêve éveillé, beaucoup plus actif que lorsque nous nous concentrons sur des tâches de routine.»
C’est grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) que les chercheurs ont pu aboutir à cette conclusion. Pour l'étude, des sujets ont été placés à l'intérieur d'un IRMf, pour effectuer une tâche de routine (appuyer sur un bouton) ou rêvasser. Les résultats suggèrent que la rêverie (qui peut occuper jusqu'à un tiers de notre temps d’éveil) est un état cognitif durant lequel les structures cérébrales dédiées à la résolution des problèmes complexes sont activées.
Les chercheurs ont en effet enregistré une activité dans le «réseau par défaut» du cerveau qui gère les tâches simples dans les deux situations. En revanche, la zone cérébrale impliquée dans la gestion des tâches plus compliquées, le «réseau exécutif», était curieusement activée en parallèle lors des rêveries. «Il s'agit d'une découverte étonnante que de voir ces deux réseaux du cerveau activés en même temps», explique Kalina Christoff. «Jusqu'à présent, les scientifiques pensaient que quand l’un fonctionnait l’autre était en dormance » .
En clair, il semble que pour résoudre des problèmes compliqués, il vaut mieux laisser son esprit vagabonder. «Quand on rêve éveillé, on peut ne pas atteindre son objectif immédiat (par exemple la lecture d'un livre ou suivre les cours en classe) mais l'esprit prend le temps de régler des questions plus importantes, tels que la promotion de sa carrière ou ses relations personnelles» conclut Kalina Christoff.
J.I.
Sciences-et-Avenir.com
13/05/2009
1. Tout s'explique à propos du manque de passionnés de la lecture. A partir d'un certain point d'immersion dans les livres des autres il devient insupportable de lire car l'esprit semble partir à cent mille tours minutes et désirer écrire lui même un autre livre, celui des rêveries personnelles. Les conclusions de cette étude portent à croire que lire les livres des autres c'est accomplir la prouesse de mettre son cerveau au repos, se plier à une tâche routinière sans être trop interrompu par la rêverie qui fait surchauffer le cerveau. Ce n'est pas à la portée de tous.
2. Le contenu des rêves prémonitoires ne serait autre que le résultat du calcul approfondi de ce qui devrait se passer dans le futur d'après ce que l'on sait de notre passé. Impossible d'anticiper un événement trop surprenant? Non car les bribes de notre futur imaginaire sont des combinaisons aux possibilités infinies de bribes de notre passé réel.
3. On sait ce que donne une éducation aux tâches routinières. C'est sur ce principe que repose notre éducation, savoir lire, écrire et compter. On en a le triste tableau sous les yeux tous les jours dans les journaux télévisés. Si le savoir est un pouvoir la rêverie devient alors une bombe atomique. Quel serait le résultat sur la population d'une éducation à calculer comme on rêve? Une sorte de calculatrice synesthétique comme celle de daniel tammet, l'homme ordinateur. Imaginez d'enseigner à grande échelle comment calculer 20000 décimales de pi en rêvant à des paysages: c'est la mort programmée des supercalculateurs quantiques.
Rêvasser, c’est bon pour le cerveau
NOUVELOBS.COM | 14.05.2009 | 10:07
Ne blâmez plus les doux rêveurs, leur cerveau, contrairement aux apparences, est en pleine bourre ! Bailler aux corneilles permet de s’atteler à la résolution de problèmes complexes.
Rêver éveillé booste le cerveau ! C’est la conclusion d’une étude, de l’Université de Colombie-Britannique, au Canada, publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences (PNAS). Selon les neurologues, l'activité de nombreuses régions du cerveau augmente lorsque notre esprit vagabonde.
«L’errance de l’esprit est généralement associée à des choses négatives, comme la paresse ou l'inattention», explique l'auteur principal, la professeur Kalina Christoff, du Département de psychologie. «Mais cette étude témoigne que notre cerveau est très actif quand on rêve éveillé, beaucoup plus actif que lorsque nous nous concentrons sur des tâches de routine.»
C’est grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) que les chercheurs ont pu aboutir à cette conclusion. Pour l'étude, des sujets ont été placés à l'intérieur d'un IRMf, pour effectuer une tâche de routine (appuyer sur un bouton) ou rêvasser. Les résultats suggèrent que la rêverie (qui peut occuper jusqu'à un tiers de notre temps d’éveil) est un état cognitif durant lequel les structures cérébrales dédiées à la résolution des problèmes complexes sont activées.
Les chercheurs ont en effet enregistré une activité dans le «réseau par défaut» du cerveau qui gère les tâches simples dans les deux situations. En revanche, la zone cérébrale impliquée dans la gestion des tâches plus compliquées, le «réseau exécutif», était curieusement activée en parallèle lors des rêveries. «Il s'agit d'une découverte étonnante que de voir ces deux réseaux du cerveau activés en même temps», explique Kalina Christoff. «Jusqu'à présent, les scientifiques pensaient que quand l’un fonctionnait l’autre était en dormance » .
En clair, il semble que pour résoudre des problèmes compliqués, il vaut mieux laisser son esprit vagabonder. «Quand on rêve éveillé, on peut ne pas atteindre son objectif immédiat (par exemple la lecture d'un livre ou suivre les cours en classe) mais l'esprit prend le temps de régler des questions plus importantes, tels que la promotion de sa carrière ou ses relations personnelles» conclut Kalina Christoff.
J.I.
Sciences-et-Avenir.com
13/05/2009
1. Tout s'explique à propos du manque de passionnés de la lecture. A partir d'un certain point d'immersion dans les livres des autres il devient insupportable de lire car l'esprit semble partir à cent mille tours minutes et désirer écrire lui même un autre livre, celui des rêveries personnelles. Les conclusions de cette étude portent à croire que lire les livres des autres c'est accomplir la prouesse de mettre son cerveau au repos, se plier à une tâche routinière sans être trop interrompu par la rêverie qui fait surchauffer le cerveau. Ce n'est pas à la portée de tous.
2. Le contenu des rêves prémonitoires ne serait autre que le résultat du calcul approfondi de ce qui devrait se passer dans le futur d'après ce que l'on sait de notre passé. Impossible d'anticiper un événement trop surprenant? Non car les bribes de notre futur imaginaire sont des combinaisons aux possibilités infinies de bribes de notre passé réel.
3. On sait ce que donne une éducation aux tâches routinières. C'est sur ce principe que repose notre éducation, savoir lire, écrire et compter. On en a le triste tableau sous les yeux tous les jours dans les journaux télévisés. Si le savoir est un pouvoir la rêverie devient alors une bombe atomique. Quel serait le résultat sur la population d'une éducation à calculer comme on rêve? Une sorte de calculatrice synesthétique comme celle de daniel tammet, l'homme ordinateur. Imaginez d'enseigner à grande échelle comment calculer 20000 décimales de pi en rêvant à des paysages: c'est la mort programmée des supercalculateurs quantiques.